Malone Ettori, remarquable de présence et de charisme, physique de Depardieu dans les valseuses, nous offre dans une mise en scène de Roxane Brunet sur un texte de Lars Noren une éventuelle suite, an Happy End d’Orange mécanique. Un gamin harcelé dans son enfance à l’école pendant sa scolarité se venge du système éducatif et commet un attentat à l’image de ceux qui endeuillent régulièrement les États-Unis, le plus souvent. Plus qu’un épiphénomène, cette tragédie traduit la déliquescence de nos systèmes éducatifs. Dans le classement Pisa, la France est au bas du tableau des Pays de l’OCDE. Dans le classement du bonheur, dans le classement de Cambridge, la France est trente-septième, les pays nordiques sont régulièrement dans les premiers. Traiter les symptômes que sont la délinquance, l’insécurité, la violence ne sont que des cautères sur des jambes de fer, si l’on ne s’attaque pas à la qualité et la formation des enseignants et à leur statut. Vaste programme dirait De Gaulle si on ne veut pas avoir que des cons.